Le village vertical !

Résumé du projet

Expérimentation en Développement Social Local, implantée en bas d’une tour du territoire prioritaire de Maurepas (Rennes) , Village vertical vise l’amélioration des conditions de vie des habitants par la (re) mobilisation accrue des habitants et des acteurs sociaux dans une dynamique participative.

Galerie du projet

Quelle est la situation de départ qui a motivé la mise en place du projet ?

Les actions hors les murs menées par le centre social nous donnaient à entendre la parole des habitants et à mesurer la nécessité de travailler à leur côté, au quotidien et au plus près pour creuser les questions de lien social, de cadre de vie, de coopération avec les institutions…

Quels étaient les objectifs de l’action ?

Améliorer le cadre de vie et pour cela : se doter d’un diagnostic territorial partagé, ouvrir de nouveaux espaces de coopération avec les habitants, agir en partenariat autrement ; revisiter les pratiques d’intervention sociale, expérimenter par l’innovation.

Une présence quotidienne (animatrice centre social) et un accueil inconditionnel dans le local de bas de tour, une méthodologie accompagnée et structurée par un diagnostic territorial partagé, des espaces de concertation partagés habitants/ professionnels/ élus, une approche globale de la personne et un soutien à son parcours, un accompagnement opérationnel aux idées et initiatives, des méthodes innovantes d’intervention…

Quelles ont été les étapes clés du projet ?

- Etape N°1 : 11/03/2016
- Durée : 9 mois
- Bilan du café du facteur et début de la réflexion pour aller plus loin.
- Le bilan du café du facteur (action hebdomadaire dans les halls, portée par le centre social et animée par les bénévoles et partenaires du quartier) est partagé. Il met en évidence des besoins qui s’observent et s’expriment, et une difficulté collective à apporter des réponses aux problématiques constatées : désaffection des espaces publics, repli et déficit de liens sociaux, dégradation du cadre de vie et du bien-être des habitants. A partir de là, le centre social partage ses réflexions avec les acteurs locaux et engagent la co-construction d’un projet de recherche-action pour expérimenter et tenter de nouvelles approches du territoire vécu. Cette phase donne lieu à des rencontres régulières (partenaires, financeurs, collectif d’animation,) pour confronter les points et aboutir à Village vertical dans sa forme définitive. Un accompagnement méthodologique (Barbara Provost) vient affiner et structurer le projet fin octobre 2016.

- Etape N°2 : 06/12/2016
- Durée : 4 mois
- Ouverture du local et Lancement de la démarche avec les partenaires
- Après la co-construction du projet durant plusieurs mois, il s’agit de la première phase opérationnelle pour laquelle une première échéance de 4 mois doit permettre d’identifier les éléments justifiant l’expérimentation sur une année .Cela passe par l’ouverture du local en bas de tour pour l’accueil quotidien par une animatrice du centre social. Cela s’officialise par une réunion de lancement ouverte aux habitants, collectifs, partenaires pour inviter à participer et susciter l’enthousiasme.

- Etape N°3 : 05/01/2017
- Durée : 2 mois
- Entretiens sensibles auprès des habitants.
- En parallèle de l’accueil au local et des VVF (espaces de coopération formalisés et mensuels dits Village vertical Flash) , les entretiens semi-directifs (guide d’entretien comme support) sont menés au domicile des habitants volontaires de la tour par des binômes de professionnels du quartier dans le cadre d’une charte éthique. L’objectif est d’aboutir à un diagnostic sensible qui donne à voir et à entendre la perception des habitants de leur cadre de vie (quartier et immeuble), de leurs liens sociaux, de leur situation personnelle, de leur projection dans l’avenir.

- Etape N°4 : 14/03/2017
- Durée : 9 mois
- Le comité de pilotage valide la poursuite de la démarche jusqu’au 31 décembre 2017
- Fort des éléments du diagnostic, des initiatives qui émergent des habitants et de la dynamique de coopération à l’œuvre, les financeurs accordent les moyens pour poursuivre l’expérimentation. Le quotidien se vit avec les habitants, au gré des initiatives et des actions, des temps de VVF, des vents portants et des vents contraires.

- Etape N°5 : 21/12/2017
- Durée : après-midi
- Clôture de l’expérimentation
- Cet après-midi de clôture vise à revisiter l’ensemble de la démarche, valoriser les actions menées par et avec les personnes impliquées tout au long de l’année et présenter les éléments issus de l’évaluation menée auprès des habitants. Elle ouvre également sur une période pour affiner l’analyse des dynamiques et des freins à l’œuvre, pour mener l’évaluation auprès des professionnels et pour finaliser les différents supports, « traces » de cette expérimentation. Un film retrace la démarche, un Prési restitue les étapes et l’évaluation croisée habitants/ professionnels, un guide méthodologique rassemble les outils mobilisés au fil de la démarche mais aussi les piliers, les partis pris, l’esprit VV, quoi ! . Rendez-vous est pris pour le 12 avril : Avec tout ça, comment on continue, ensemble ?!.

Vidéo

Financeurs

Partenaires du Contrat de Ville : Ville de Rennes- Rennes Métropole, Conseil départemental, Etat (+ bailleur social à partir de mars 2017)

Budget du projet

54 000 € (charges salariales essentiellement)

Quelles difficultés ont été rencontrées ?

Difficulté 1 : C’est pas si simple le travail d’hyper proximité : Un renfort salarié a été décidé collectivement et financé par l’ARCS à partir de juin 2017 pour sécuriser la démarche et les conditions de travail de l’animatrice. En effet, 2 agressions vécues, les demandes d’habitants en terme d’animations, d’accompagnement, d’interpellation accrues, les relations partenariales à cultiver vont au-delà de ce qui avait été imaginé au départ .

Difficulté 2 : « Changer le pansement ou penser le changement ? » (Francis BLANCHE) La volonté des habitants d’interpeler les institutions, la vocation de Village Vertical à proposer un pas de côté pour expérimenter et agir avec les habitants ont créé une forme d’incompréhension et/ou de méfiance de la part des institutions et des politiques. L’approche globale rencontre le cloisonnement des services et des missions et a parfois été perçue comme une forme d’ingérence. De multiples paradoxes traversent Village Vertical et sont mis au travail collectivement : on constate malgré tout la complexité de sortir du paradoxe entre la valorisation de l’approche globale et l’approche ségmentée dans la pratique de certaines institutions non habituée au « aller vers » de façon anonyme.

Difficulté 3 : laisser du temps au temps… et à chacun : Sur la dernière phase pour imaginer une suite à Village vertical, la temporalité n’a pas permis d’aboutir à des propositions concrètes. Nous mesurons la nécessité de clarifier et de travailler sur les freins identifiés : conditions de travail des salariés dans un environnement hostile, pourvoir d’agir des habitants et relations partenariales, volonté de changement des acteurs et logiques institutionnelles, marges de manœuvre des uns et des autres dans des contextes financiers contraints.

Difficulté 4 : Loin des yeux… : Le déploiement d’action hors les murs s’éloigne, par essence de « l’équipement » centre social et si l’on y est pas assez attentif, de l’équipe. L’animation d’un réseau partenaires important, l’ajustement aux rythmes et horaires d’un lieu de proximité amène vite un décrochage des habitudes .Le collectif d’animation du centre social et l’équipe salariée sont associés mais certains ont pu parfois témoigner d’une action un peu « détachée » du fonctionnement quotidien et habituel de la structure.

Difficulté 5 : Temps comptable et temps humain : La nécessité de recourir à des fonds aléatoires et échus pose question aussi sur ce type de démarche puisque l’action a dû être découpée pour s’ajuster aux engagements financiers et sa suite doit prendre également en considération cette dimension matérielle .

En conclusion

- L’action va-t-elle se poursuivre ? En tant que telle, non car elle nécessite un financement important ou une redéfinition du fonctionnement du centre social. Les habitants expriment le besoin d’être accompagnés par un professionnel pour faire vivre le local au quotidien. Côté processus enclenché : une coopérative est en train de se monter, inspirée par Village Vertical et dont le soutien politique est également celui de l’élue de quartier. Par ailleurs, le centre social de Maurepas est en démarche de renouvellement de projet social et inclut Village Vertical comme élément diagnostic. Une réflexion s’engage au sein de l’ARCS sur la question du Hors les murs et des modalités d’accompagnement des habitants sur l’amélioration du cadre de vie.

- Quelles améliorations souhaiteriez-vous apporter au projet ? Il nous semble que ce type de projets ne peut être dupliqué tel quel, tant il est inscrit dans une approche territoriale. Néanmoins, nous avons identifié, plutôt que des améliorations, des préalables nécessaires : prévoir un binôme dès le départ, co-formaliser les modalités de participation des partenaires dans le « faire avec les habitants », prendre soin du lien avec les équipes des acteurs impliqués. Enfin… prévoir l’imprévisible … ;-)

11/03/2016
21/12/2017

Porteur de projet, Animateur, Contributeur, Participant

Quel rôle a joué le centre ?

A animé l’action avec les habitants

Référent(s) de l'action

Yves Marie Le Scornet, directeur yvesmarie.lescornet@assoarcs.com
Catherine BEAUDE, animatrice catherine.beaude@assoarcs.com
02 99 27 48 27

Département

35

Territoire

Urbain

Périmètre

Quartier

Public

Tous publics

Thème(s)

Aller vers, Hors les murs

Document(s) complémentaire(s)